
"Un gros challenge": David Guetta s'offre son premier Stade de France en 2026

Machine à tubes planétaires depuis plus de 20 ans, le DJ français David Guetta voit son premier Stade de France le 13 juin 2026 comme un "gros challenge", avec l'envie de partager "un moment de positivité", a-t-il confié à l'AFP.
Récompensé notamment par deux Grammy awards et quatre titres de meilleur DJ du monde décernés par le prestigieux classement DJ Mag, l'artiste autodidacte, qui caracole dans les charts avec une myriade de titres dont "Titanium" et "I'm good", n'avait pourtant jamais joué en solo, en tête d'affiche, dans l'enceinte de Saint-Denis, près de Paris.
R: "Un peu nerveux pour être honnête, c'est pour ça que j'ai attendu aussi longtemps. Le Stade de France, c'est un gros challenge. Comme ça s'est tellement bien passé à Marseille (au Vélodrome en juin, NDLR), ça m'a donné le courage. Donc Paris, c'est ma ville, je me lance !"
R: "Il y a une énorme production, le monolithe (installation au cœur de sa tournée entamée en 2024, NDLR) que j'avais utilisé au Vélodrome mais encore beaucoup plus grand. Après pour moi, ce qui compte le plus c'est vraiment l'interaction avec les gens, un moment de positivité où on oublie tout. En plus on est quand même dans un contexte un peu tendu."
R: "Je ne fais pas du tout de politique, par contre à ma manière j'essaye de donner un peu de bonheur aux gens et qu'ils oublient tous leurs problèmes quand je fais un show. Je n'ai pas envie qu'il y ait des gens qui ne puissent pas venir parce que ça représente un sacrifice trop important. Je ne fais pas beaucoup de shows en France, donc c'est pas une histoire de profit sur ce coup-là."
R: "Vous savez, quand j'ai commencé à jouer de la house, les patrons de boîtes de nuit ne voulaient pas me laisser jouer cette musique parce que c'était trop nouveau, trop différent, donc j'ai organisé mes propres soirées et c'est comme ça que j'ai eu beaucoup de succès. Je n'ai pas pu faire les JO, évidemment ça m'a attristé sur le moment, là je suis passé à autre chose. C'est ce que j'ai toujours appris dans mon métier: il ne faut rien attendre de personne, il faut faire les choses soi-même et comme ça on n'est pas déçu."
R: "Pas du tout, parce que je pense que l'IA n'a pas la capacité d'innover. C'est de l'analyse pure et simple: quels sont les titres qui ont vendu le plus, quel est le type d'accords, de progression d'accords qui ont été utilisés, le type de mélodies. Je vais pas me faire des copains chez les compositeurs, mais la réalité, c'est qu'on fait tous ça. C'est pas que ça nous vient du ciel, l'inspiration, on ne fait que reproduire la musique qu'on a découverte quand on était jeunes. Sauf que les musiciens qui ont du succès sont ceux qui arrivent à ajouter quelque chose au niveau créativité, à faire quelque chose qui n'a pas été fait avant. Et ça, l'intelligence artificielle, en tout cas aujourd'hui, n'en a pas la capacité. Ce n'est pas une réelle intelligence, c'est une somme gigantesque de connaissances. C'est pour cette raison que je ne suis pas du tout inquiet: pour moi ça va être un outil supplémentaire pour la création."
S.Urgo--INP