
Saint Laurent et Louis Vuitton lancent la Fashion Week de Paris

Les ténors du luxe français Louis Vuitton et Saint Laurent ouvrent mardi le bal de la Fashion Week masculine de Paris, une nouvelle édition toujours agitée par la valse des directeurs artistiques et qui verra les premiers pas de Jonathan Anderson chez Dior.
Saint Laurent signe à cette occasion son retour au calendrier officiel de la Semaine de la mode masculine, déserté depuis janvier 2023.
Cette réintégration "est plutôt une bonne chose pour reprendre une parole forte sur l'Homme Saint Laurent", a estimé auprès de l'AFP Alice Feillard, directrice des achats de l'Homme aux Galeries Lafayette.
La nouvelle collection d'Anthony Vaccarello sera dévoilée à 17h00, quelques heures avant celle de Pharrell Williams pour Louis Vuitton.
Après un show en janvier au Louvre, l'artiste touche-à-tout, célèbre pour ses tubes "Happy" ou "Get Lucky" aux côtés de Daft Punk, pose cette fois ses mallettes sur le parvis du Centre Pompidou et a soigné ses invitations.
Après l'harmonica et la carte métallique dans une pochette en cuir, elles prennent cette fois la forme de quatre dés, rangés dans un porte-clés en cuir, indiquant l'heure et le lieu de rendez-vous.
L'événement devrait attirer une nouvelle fois un parterre de stars du rap, du cinéma et du sport, les basketteurs américain LeBron James et français Victor Wembanyama ou encore le nageur star des derniers JO Léon Marchand étant égéries de la marque.
En attendant, Pharrell Williams a dévoilé dimanche sur Instagram un aperçu de sa prochaine collection: un jean et une veste droite, en "denim brun grain de café tissé - non teinté -", sur une chemise blanche et un t-shirt rayé en maille.
- "Besoin d'être surpris" -
La Fashion Week masculine, qui présente les tendances de l'été prochain, sera formellement lancée mardi après-midi par le défilé des élèves de l'Institut français de la mode.
Cette première journée sera également marquée par les défilés de la marque parisienne Etudes Studio et de la maison japonaise Auralee.
Contrairement à Londres, qui a annulé l'événement, et Milan, qui a proposé une version allégée, l'édition parisienne va dérouler un "calendrier assez dense, avec des têtes d'affiche importantes, comme Jonathan Anderson chez Dior", souligne Adrien Communier, chef de rubrique mode pour GQ France.
De mardi à dimanche, pas moins de 70 maisons vont dévoiler leur collection à travers 30 présentations et 40 défilés.
Le plus attendu est celui de Dior Homme vendredi, pour la première de Jonathan Anderson.
Le Nord-Irlandais, nommé début juin à la tête des collections Femme quelques semaines après son arrivée chez l'Homme, est ainsi devenu le premier styliste depuis Christian Dior à superviser les deux lignes de la maison phare de LVMH, ainsi que la haute couture.
Le premier défilé masculin de Julian Klausner chez Dries Van Noten, mercredi midi, devrait lui aussi susciter de l'intérêt.
Les maisons historiques, comme Hermès, Kenzo et Issey Miyake, seront également de la partie, aux côtés des griffes AMI, Comme des Garçons, Egonlab., Rick Owens ou encore Willy Chavarria, de retour à Paris après un premier défilé en janvier.
La maison Jacquemus clora l'événement.
Côté vestiaire, à quoi faut-il s'attendre ? Alice Feillard prédit un style qui "reste casual mais très élégant", dans la continuité des dernières années, en "un peu plus formel et +preppy+ (BCBG, NDLR)", le tout dans des matières très légères et techniques comme le nylon.
"À Milan, on a vu beaucoup de rayures et je pense que ça va continuer", avance Adrien Communier. Mais face à une "mode un peu terne" ces dernières années, "ce dont on a besoin, c'est d'être vraiment surpris, d'en avoir plein les yeux", ajoute-t-il.
M.Vacanti--INP