
Argentine: faux départ des préparatifs du procès Maradona-bis, incertain avant 2026

Un nouveau procès sur la mort de Diego Maradona, rendu nécessaire en Argentine après l'annulation d'une première procédure en mai, ne devrait pas démarrer avant l'année prochaine, selon des participants vendredi à une audience préparatoire entre accusation, avocats, et les nouveaux juges désignés.
Le premier procès a été déclaré nul fin mai après deux mois et demi d'audience, plus de 40 témoins entendus, et le scandale qui a vu récuser une des trois juges pour avoir participé à la préparation d'une série-documentaire sur le procès, avec elle-même en vedette.
La juge, Julieta Makintach, a depuis présenté sa démission, et fait parallèlement l'objet d'une procédure pénale pour sa conduite.
Fin juin, la justice a désigné par tirage au sort trois nouveaux juges, avant que l'un d'eux ne se rétracte, invoquant une question de santé. Un remplaçant a été désigné cette semaine, permettant de démarrer les préparatifs du procès.
"On est tous d'accord pour redémarrer dès que possible, mais personnellement, je vois comme très difficile que le procès puisse commencer avant l'an prochain", a déclaré vendredi à l'AFP Martin Montalto, avocat de l'un des accusés - l'infirmier coordinateur - à l'issue d'une brève audience à San Isidro (nord de Buenos Aires) pour fixer les modalités du procès à venir.
D'autres sources proches du dossier ont exprimé des doutes similaires sur un procès numéro 2 faisable d'ici la fin 2025. Un avocat de Veronica Ojeda, ex-compagne de la star de foot, continuait pour sa part d'espérer un procès "rapidement", avant la fin de l'année.
Techniquement, les parties ont un délai de 10 jours pour récuser un ou des juges une fois le trio finalisé, délai qui a été concédé aux parties vendredi, avant une prochaine audience préliminaire, sans doute début août.
Reste aussi à examiner le cas d'un des accusés, le médecin personnel de Maradona, Leopoldo Luque, qui entretemps a demandé à être jugé à part, et par un jury populaire.
Sept professionnels de santé - médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers - doivent répondre d'"homicide avec dol éventuel", autrement dit des négligences commises tout en sachant qu'elles peuvent entraîner la mort. Ils encourent entre 8 et 25 ans de prison.
Ancienne star du football argentine, Maradona est décédé à 60 ans le 25 novembre 2020 d'une crise cardiorespiratoire et d'un œdème pulmonaire, après des heures d'agonie selon l'accusation, dans une résidence de Tigre, au nord de Buenos Aires, où il était en convalescence après une neurochirurgie.
F.dAmico--INP